Enquêtes internes : quels constats issus de notre pratique ? 

En 2024, l’équipe de Proetic conduite par Sandra Laham, a mené 7 enquêtes internes, basées sur la méthodologie rigoureuse issue de la certification CFE (Formation Certified Fraud Examiner). Lanceurs d’alerte, mise en cause, témoins.. quels constats peut-on tirer de nos rapports d’enquête ?

Bilan en chiffres

+ 100 pages de rapports d’enquête
50 personnes entendues (lanceurs d’alerte, mis en cause, témoins)
2 enquêtes à l’international
1 enquête menée conjointement avec un représentant CSSCT
1 enquête menée conjointement avec une DRH

Quelques constats
  • L’enquête permet d’objectiver le comportement d’un manager exigeant mais pas harceleur pour autant. Cela lui permet (parfois) de mieux percevoir l’effet de son comportement ou de certains propos et de s’ajuster en conséquence.
  • Quelle que soit la gravité des faits, la posture et la bonne distance issues d’une méthodologie robuste sont essentielles pour rassurer et susciter la confiance dans le dispositif d’alerte. Ne pas oublier que la personne entendue en entretien n’est ni un(e) accusé(e) ni un(e) prévenu(e)…
  • Les thématiques RH continuent de représenter la très grande majorité des alertes reçues chez nos clients. Si les collaborateurs connaissent (et utilisent) le dispositif d’alertes pour les thématiques RH, pourquoi ne remontent-ils pas plus d’alertes sur des atteintes à la probité ? Est-ce parce qu’il y en a objectivement moins ? Ou parce qu’elles impactent moins le quotidien des lanceurs d’alertes ? Ou parce qu’elles sont moins visibles ?
Et toujours…
  • L’information et la communication interne sur le fonctionnement du dispositif d’alerte doivent être renforcées pour rassurer les collaborateurs sur la confidentialité et le déroulement de l’enquête.
  •  Le lanceur d’alerte doit apprendre à respecter la confidentialité quant au contenu de son alerte ou aux personnes qu’il met en cause et ne pas partager son alerte avec le plus grand nombre en interne …. Ce point est malheureusement encore trop souvent bafoué et vient détruire la confiance que l’entreprise cherche à créer par une bonne communication sur le fonctionnement du dispositif.